Atterrissage forcé ! (pv Pandore)

Naessa avait passé une journée des plus classiques... à sécher les cours. Oui, ça pouvait paraître "mal", surtout de la part de la troisième princesse de la famille royale de Luméor, mais elle n'aimait pas particulièrement étudier. Il y avait tellement mieux à faire ! Comme par exemple bricoler... Naessa adorait plus que tout fabriquer des choses ! Sa toute dernière invention en cours était une machine volante. Elle avait déjà eu quelques essais ratés... Enfin, une vingtaine d'essais ratés. Ce n'était pas grand chose finalement, elle n'allait certainement pas abandonner alors qu'elle y était presque ! Bon, il fallait qu'elle arrive aussi à se mettre en tête qu'elle s'aidait de la magie du vent pour faire voler son engin, et comme elle était loin de bien maîtriser le vent, ses essais se soldaient pas des échecs. Une once de fierté l'empêchait d'avouer qu'elle n'arrivait pas à inventer la machine par elle-même. C'était tellement dommage ! Intelligente et inventive, elle n'avait pas les connaissances physiques suffisantes pour faire de son rêve de machine volante une réalité.

En cette douce matinée, Naessa était donc allongée sous sa machine, à régler le système du pédalier de manière à le rendre plus léger et plus facile à utiliser. Un bon système de pédalier pour faire battre les ailes de son appareil pouvait tout résoudre ! Enfin du moins le croyait-elle. Si une personne s'était glissée dans le "laboratoire" de Naessa, c'est à dire dans le grenier de l'école, elle aurait sans doute été surprise de voir voler autant d'objets étranges. Ainsi placée, la jeune princesse ressemblait plus à une mécanicienne. D'ailleurs, sa robe blanche était couverte de débris en tout genre et tâchée de noir. Les cheveux emmêlés, les joues rosées, le regard réjouit, elle paraissait tellement vivante qu'elle semblait bien plus jolie que lorsqu'elle se présentait à une réception de son père en robe d'apparat. Enfin, à chacun ses goûts. Naessa se releva et essuya les quelques gouttes de sueurs qui perlaient sur son front. Elle était fière d'elle, les dernières modifications étaient apportées à sa vingt-quatrième machine volante ! Il ne lui restait plus qu'à l'essayer.

Se rendant sur le toit de l'école de magie où elle étudiait, Naessa se plaça sur sa machine, prête au décollage. Elle inspira profondément, puis elle prit son élan et s'élança dans le vide, relevant rapidement les pieds pour les poser sur les pédales remises à neuf. Elle plana un moment, puis elle commença à faire battre des ailes en tournant le pédalier de ses pieds. Elle volait ! Quelle sensation excitante ! réjouissante ! Après des années et des années de travail acharné, elle avait finalement réussi à percer le mystère du vent et de l'attraction échinienne (à faut de de pouvoir dire terrestre ). Dirigeant son appareil, un large sourire sur le visage, Naessa commença à s'éloigner de Luméor, bien décidée à tester les capacités de sa machine. Sans doute n'aurait-elle pas du faire ça ! A peine était-elle au-delà des montagnes de sa maison qu'un énorme vent vint déchirer une de ses ailes.... Catastrophe !

- Aaaaah non ! Maiiiiis !

Elle essaya de se relever pour attraper l'aile mais elle ne fit qu'empirer la situation en perdant complètement le contrôle de la machine. Se replaçant rapidement aux commandes en bois, elle poussa un cri alors que l'appareil s'écrasait malgré elle contre un arbre, s'écroulant ensuite sur un pont de singe... Naessa, secouée par l'"atterrissage", se redressa légèrement, sortant une tête échevelée de sa machine irrécupérable. Elle parvint à se dégager tant bien que mal. Où était-elle ? Elle était dans un coin de forêt avec des bâtiments de bois suspendues dans les arbres et des ponts les reliant entre eux. Bâtiments ? Plutôt des salles ! Ce coin de forêt devait être un seul bâtiment à lui tout seul... Etrange manière de considérer la chose mais Naessa ne manquait pas d'imagination. Elle sentit sa machine basculer un peu quand elle voulut en descendre et elle se figea. Si elle bougeait davantage, la machine allait chuter... et elle avec ! Très pâle, elle se demandait comment elle allait se sortir de cette situation des plus délicates...